Cher lecteur,

Nous autres lycéens sommes les citoyens de demain. C'est donc à nous que la France et l'Europe seront confiées. C'est nous qui, quand nous serons vieux, aurons à éduquer la jeune génération, à lui transmettre cet héritage si cher à notre civilisation : la démocratie. Cependant, la démocratie moderne n'est pas synonyme de loi de la foule ; en effet nous ne sommes plus assujettis à des tyrans, mais à des lois. Lois qui émanent, théoriquement, du peuple, car élaborées directement par ses représentants. Cependant, pour empêcher ces mêmes représentants d'abuser de leurs charges, de faire passer leurs intérêts personnels avant l'intérêt général, les fameuses « lois fondamentales », organisant les états, ont dû être repensées : c'était la naissance des Constitutions. La Constitution est la fondation de l'état démocratique, car la dictature pourrait s'en passer, mais pas la démocratie. Aussi, puisque nous sommes les futurs votants, les futurs dirigeants peut-être, il paraissait essentiel de jouer à Périclès, en soumettant à nos concitoyens, les projets de Constitution écrits par nous, lycéens de François Ier, en vue de débattre sur l'un des sujets les plus importants de la démocratie : la structure même de l'État.