« Exposer l’œuvre, la démarche, la pratique »

 

Les élèves de terminale, enseignement de spécialité, ont proposé différents projets d'installation "in situ" au sein du lycée François 1er. Après avoir réalisé une planche de présentation graphique, et l'avoir défendu à l'oral devant M. Le Proviseur, certains ont été validés avec le soutien matériel de l'établissement.

 

 

Le travail de Sophie Monti est réalisé. Il est une structure qui se déploie sur deux étages dans une cage d'escalier de notre établissement, offrant une multitude de points de vue aux usagers, abordant un passage entre présentation et représentation.

 

                                                     Eddy Da Silva, Enseignant d'arts plastiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon travail est une installation mettant en suspension des toiles plus ou moins brûlées, représentant de façon abstraite le feu.
Soit 26 toiles de deux formats différents : 20 par 20cm et 30 par 30cm.
Tout au long de la montée ou de la descente des escaliers, le spectateur va pouvoir observer l’évolution des toiles, ainsi que la place de la brûlure sur chacune d’elles.

Si le spectateur descend les marches, alors les toiles vont devenir de plus en plus brûlées, jusqu’à ce qu’il ne reste que le chassie noirci par le feu.
Il y a un contact, nettement visible, entre le signifié et le signifiant ; le feu et la peinture. Cette peinture se fait donc consumer par ce qu’elle représente.

Plus la toile va brûler et plus on verra à travers ; alors, la peinture du mur deviendra, grâce au cadre que forme le châssis noirci, une œuvre apparente.
Tout comme Lucio Fontana, l’esprit de destruction de l’œuvre est présent. L’artiste utilise un cuter pour tailler ces toiles, et j’utilise le feu pour brûler les miennes.

Il y a création par la destruction, comme Alberto Burri qui brûle du plastique rouge pour, par la suite, l’exposer.
Mon travail est conceptuel ; chacun y crée sa propre interprétation, en fonction de son ressenti et de ses émotions. On peut y voir une destruction comme une renaissance.

Mon œuvre est le final de la continuité d’un projet que j’ai commencé en octobre dernier ; plus le temps passait, et plus mon travail gagnait en taille. Je vois cette production comme l’aboutissement de mon année, un héritage que je transmettrai aux générations suivantes, l’empreinte de mon passage dans ce lycée.