INTERVIEW DE LOU, ÉTUDIANTE EN SCIENCES POLITIQUES

 

 

Extrait de la teneur des échanges entre étudiants et lycéens sur le monde des études supérieures

 

 

Vous avez d’abord entamé un double cursus de droit et de prépa science politique, pourquoi avoir continué la géopolitique ? Quels facteurs vous ont fait prendre cette décision ?

 

J’ai fais un baccalauréat ES avec spécialité maths et j’ai décidé de faire une prépa à la fin de ma terminale en double cursus. J’ai choisis le double cursus car j’ai fait un tutorat de droit qui m’a donné envie d’approfondir avec une licence, mais je souhaitais aussi faire une prépa de science politique pour préparer les concours de IEP. J’ai donc décider de quitter Limoge, ou j’habitais, pour aller étudier à Lyon. Je passais le début de semaine à l’université Jean Moulin et la fin de semaine l’institution des Chartreux pour la prépa.

A la fin de ce cursus j’ai passé les différents concours des IEP : les concours communs, les concours Lyon 2A et Aix 2A (des concours spécifiques très sélectifs, permettant de rentrer directement en deuxième année de licence). J’ai trouvé très formateur de passer 6h assis à une table, et regarder sa copie à la fin en se disant que c’est le fruit de toute une année de travail ; ce sentiments d’accomplissement m’a fait apprécier les concours.

Je n’ai finalement pas été prise aux concours mais j’ai été accepté à la licence de sciences politiques parcours international du l’école de Fontainebleau, ma première et unique demande Parcoursup.

Jusqu’ici mes études se passent bien et je n’ai pas du tout regretté mon choix car les enseignements qu’on a sont des maquettes de cours très ressemblantes à celles dispensées dans les IEP. De plus j’ai eu le retour d’amis à moi étudiants dans des IEP et j’ai l’impression que l’intégration a été plus facile pour moi à Fontainebleau que pour eux. L’inconvénient et l’avantage de Fontainebleau c’est qu’il n’y a pas grand-chose, mais au moins il y a tout à créer : du point de vue associatif, vie étudiante... et c’est ça que j’ai adoré : on a pleins d’idées, on est jeunes, on fait des choses, et cette ville peut accueillir nos projets. Pour terminer, comme on est une petit promo d’environ 70 élèves, et que beaucoup d’entre nous ne sont pas originaires de la ville, il y a beaucoup d’entraide et on trouve vite sa place, contrairement aux grandes IEP dans lesquelles on peut vite se sentir perdu. Et ce point est très important car c’est durant ces années d’étude supérieure qu’un étudiant construit peu à peu son projet, sa vie, et une vie étudiante épanouie permet d’accomplir ce qu’on veut.

 

 

Vous venez d’entamer votre avant dernière année de cursus, que comptez vous faire après ? Plutôt une professionnalisation ou poursuivre vos études ?

 

En général quand on choisis d’aller en licence on continue ses études avec un master. En effet la licence est trop généraliste pour trouver un travail qui répond à nos attentes directement après ces deux années d’études, c’est pour cette raison qu’on se spécialise durant le master.

Pour ma part je souhaite faire un master, j’ai pas encore d’idée précise mais j’ai plusieurs pistes, peut être science po, la sorbonne, en Italie, mais rien de concret pour l’instant. Je sais seulement que j’aimerais bien travailler dans la diplomatie culturelle, dans les ambassades, au sein du service de corporation culturelle, promouvoir la francophonie, développer la culture etc.

Je rentre de deux mois de stage qui m’ont beaucoup aidé à me rendre compte de tout ça et à me donner envie de refaire un ou plusieurs stages afin de découvrir de nouveaux milieux professionnels. Tout le monde fait une licence de science politique mais chacun construit son parcours, en faisant des stages, des Erasmus, des doubles diplômes : c’est comme ça qu’on se spécialise et qu’on découvre le monde du travail.

 

 

Vous avez été stagiaire pendant deux mois à l’alliance française du Kampala au Ouganda ou vous y enseigniez le français, quelles ont été les motivations qui vous ont amenées à choisir ce stage ? L’alliance française est présente dans 135 pays, pourquoi avoir choisi le Ouganda ?

 

Pour commencer, l’Alliance française est une association de droit local, pas une ONG, qui promeut la francophonie à l’étranger ; elle est divisée en pôles, comme le pôle culture qui organise des évènements, des concerts etc, ou le pôle pédagogie, dont j’ai fais partie, qui s’occupe de l’enseignement du français aux enfants. Je travaillais aussi beaucoup avec l’ambassade de France sur un projet pour les JO sur le breakdance. J’ai adoré travailler dans le sport, moi qui est toujours été une sportive j’ai découvert cette forme de développements par le sport et la culture et ça m’a énormément plu.

L’Afrique m’a toujours attiré, je savais que je voulais aller en Afrique. J’ai donc débuté ma recherche de stage en février, en envoyant des mails, puis comme on ne me répondais pas j’ai envoyé des messages sur Linkedin, il m’en a fallu au moins 300 pour avoir deux réponse positives, au bout de deux mois. On m’a proposé un stage a Madagascar et un en Ouganda, j’ai choisis l’Ouganda parce que ma responsable de stage m’a proposé des choses très intéressantes et j’ai adoré le projet.

Durant mon stage j’ai découvert un incubateur de politique public appe « je m’engage pour l’Afrique » et j’envisage de m’engager dans cette association, qui recherche des membre en ce moment.

Travailler à l’étranger et rencontrer des gens dans le volontariat a été une expérience incroyable et qui m’a beaucoup aidé dans mon parcours, je vous invite à faire des stages, même si personne ne vous incite à en faire. Envoyez des mails, insistez, vous n’avez rien à perdre ça ne peut que vous être bénéfique.

 

 

Vous avez enseigné le français au Ouganda, qu’est ce que représente pour vous la promotion de la francophonie ? Parle on les deux langues sur place ?

 

Déjà il ne faut pas oublier que le Ouganda est un pays relativement pauvre donc partir étudier à l’étranger ou juste quitter le pays est le rêve ou le projet d’une majorité de la population. Je me suis rendu compte quand j’étais dans les écoles, au contact de la jeunesse et en discutant avec les gens, que pour eux il y a beaucoup d’enjeux derrière la francophonie : promotion sociale, émancipation… Pour eux ce n’est pas juste apprendre le français, c’est pouvoir s’émanciper, travailler dans une bonne entreprise, partir au Québec, au Canada, découvrir d’autres cultures. Ils ont vraiment cette volonté qu’on a moins dans les pays occidentaux : la majorité des élèves avaient envie de partir vivre à l’étranger. J’avoue avoir été un peu attristée de voire ça car j’ai trouvé ce pays génial, après je peux le comprendre, je n’y ai passé que 2 mois et les infrastructures ou le système éducatifs sont très différents des nôtres.

 

 

 

Pour rester dans le domaine associatif, vous êtes bénévole à la croix rouge depuis votre entrée à l’UPEC, quel rôle y avez vous ?

 

Je suis bénévole depuis la rentrée dernière car je fais partie d’une association qui s’appelle Soligreen, au sein de laquelle nous souhaitions organiser des maraudes, puis nous avons réalisé que la croix rouge en faisait déjà. Nous avons donc décidé de devenir bénévoles à la croix rouge ; je faisais des maraudes environ deux fois par moi, on a ensuite créer une distribution alimentaire étudiante.

Je trouve ça intéressant car pendant nos études on côtoie presque que les autres étudiants, sans connaître vraiment les habitants de Fontainebleau, et à la croix rouge j’ai bien aimé rencontrer des retraités, d’autres gens qui vivent ici depuis longtemps…