Opération Barkhane

Cent-onzième contribution PSP#Controverses: la Françafrique est morte... vive la Françafrique? Pénétrée et investie par la Chine à l'Est au Kenya, à l'Ouest dans le golfe de Guinée, au Nord en Algérie - l'expression Chinafrique consacrant cette stratégie s'inscrivant dans le cadre des "nouvelles routes de la soie" du président Xi Jinping - l'Afrique n'en a pas fini avec la présence française. Il y a tout juste soixante ans accédaient à l'indépendance les territoires réunis sous les appellations AOF (Afrique occidentale française) et AEF (Afrique équatoriale française), de la Mauritanie et du Sénégal à l'Ouest au Tchad à l'Est, jusqu'au Gabon et au Congo Brazzaville au Sud. C'est depuis 2013-14 dans le cadre de l'opération Serval, puis Barkhane, que l'armée française est présente au Sahel, le Sud-Sahara, essentiellement au Mali, à un degré moindre au Niger et au Tchad, au nom de la lutte contre le djihadisme qui y sévit. La mort tragique de treize soldats français le 25 novembre 2019 dans une collision aérienne nous donne l'occasion de nous pencher sur les raisons de la présence de la France dans l'immensité sahélienne.

Jacques-Alexandre FOUMANGOYE (TL2) rend ici compte de l'échange à distance sur ce sujet entre d'une part l'activiste Amité Roseline Dakouo, les africanistes Charles Grémont, Gilles Holder et Boukary Sangaré d'une part, le colonel Michel Goya d'autre part via deux tribunes publiées par Le Monde le 2 décembre 2019.

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