Affaire Mila : comprendre le débat sur le blasphème, qui n'est pas ...

Cent-septième contribution PSP#Controverses: janvier 2015-janvier 2020, cinq années se sont écoulées depuis les attentats islamistes contre Charlie-Hebdo et, à travers eux, la liberté d'expression incluant, notamment, le droit au blasphème. Singulièrement, ce n'est pas l'exécutif à quelque niveau que ce soit (l'Elysée comme Matignon n'ont inscrit aucune commémoration de la chose à leurs agendas respectifs) mais bien malgré elle une lycéenne iséroise qui aura "célébré" l'anniversaire en question et remis sous le feu des projecteurs médiatiques le débat éternel des limites ou non à cette fameuse liberté. Après "jesuischarlie" 2015... "jesuismila" 2020? Etonnamment - ou pas - ce n'est toujours pas l'exécutif qui s'est illustré lors de cette crise (en témoigne le rétropédalage de la garde des sceaux pourtant juriste), mais la société civile et notamment Charlie-Hebdo (est-ce seulement surprenant?) qui est montée au créneau pour prendre la défense, sinon de la jeunes fille, tout du moins de ce qu'elle a pu incarner, plus ou moins consciemment. Dans le cadre du concours Graine d'Académie 2020 de l'Académie des Sciences Morales et Politiques, confronter différents points de vue sur le sujet s'avère bienvenu, pour ne pas dire indispensable.

Joséphine BILLARD et Aurélie MADELENAT (1ère 9 SED) rendent ici compte de l'échange à distance sur ce sujet entre le rabbin Delphine Horvilleur, la ministre de la justice et garde des sceaux Nicole Belloubet, la juriste Gwénaële Calvès et un collectif de professeurs via quatre tribunes publiées par Le Monde les 14, 8 et 4 février 2020.

Les textes publiés dans cette rubrique s'inscrivent dans le cadre d'un travail pédagogique pluraliste en termes d'idées et sont dépourvus de toute orientation partisane