Cent-treizième contribution PSP#Controverses: sécurité et liberté... ou vs. liberté? Les enseignements en cours et à venir de la crise du coronavirus, inédite par sa gravité et son ampleur, sont infinis: médicaux et sanitaires bien sûr, économiques et stratégiques évidemment... mais aussi politiques et juridiques. "L'état d'urgence sanitaire", en passe d'être prolongé au 24 juillet, s'il est justifié (?) sur le strict plan médical - débat sur ce plan il y a également -, l'est-il sur le plan du droit? Ou, plus largement, l'Etat de droit ne risque-t-il pas d'être sans fin sacrifié sur l'autel de la sécurité, sanitaire en l'occurrence? Les libertés - de circulation, de réunion... - chères à notre modèle républicain sont-elles, durablement, menacées? Est-il légitime et pertinent de rapprocher l'arsenal juridique déployé par le gouvernement des lois scélérates anti-terroristes anarchistes de la Belle Epoque?... du Patriot Act des Etats-Unis post-11 septembre 2001? Bref, liberté et sécurité sont-elles compatibles?
Aurélie MADELENAT (1ère 9 SED) rend ici compte de l'échange à distance sur ce sujet entre les juristes et avocat-e-s Jean-Marie Burguburu et Laurène Chesnel, Nicole Belloubet (Garde des Sceaux), Astrid Mignon-Colombet et Diane Floreancig, et Raphaël Kempf via quatre tribunes publiées par Le Monde lel 24 et 25 mars, 1er et 17 avril 2020.
Les textes publiés dans cette rubrique s'inscrivent dans le cadre d'un travail pédagogique pluraliste en termes d'idées et sont dépourvus de toute orientation partisane