Cent cinquante-quatrième contribution PSP#Controverses: de deux maux, il faut choisir le moindre. Tel semble être l'adage de la politique étrangère en général, européenne notamment, française en particulier, à l'égard des Etats du monde arabe tout spécialement. Alors qu'il y a tout juste dix ans, le printemps arabe de 2011 était synonyme d'espoir pour des peuples pour lesquels la démocratie demeurait un mirage ou un fantasme éternel, la situation de ces mêmes Etats oscille toujours entre dictatures laïco-militaires, théocraties insécularisables et guerres civiles, chaudes ou froides. A l'instar de la "Détente" d'il y a cinquante ans, c'est la "Realpolitik" qui semble être le maître-mot des diplomaties occidentales. A cet égard, l'Egypte néo-nasserienne du président Al-Sissi profite de son image de rempart contre l'islamisme des Frères musulmans, brièvement au pouvoir après la chute du président Moubarak avant d'être chassés du pouvoir par le même général Sissi, devenu président d'un Etat à nouveau tout sauf respectueux des droits humains et des libertés. Faut-il, ou ne faut-il pas, légitimer et parler à l'autocrate égyptien? Telle est la question.
Pierre SAUDUBRAY (Première 9 SIA) rend ici compte de l'échange à distance sur ce sujet entre entre un premier collectif d'eurodéputés mené par Mounir Satouri, un deuxième de très nombreuses personnalités de tous horizons dont Rony Brauman, et Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch, via trois tribunes publiées par Le Monde les 3, 5 et 7 décembre 2020.
Les textes publiés dans cette rubrique s'inscrivent dans le cadre d'un travail pédagogique pluraliste en termes d'idées et sont dépourvus de toute orientation partisane