Samedi 20 novembre se sont déroulées dans plusieurs villes de France marches et manifestations contre les violences sexistes et sexuelles à l'intiative du collectif #NousToutes. Présents parmi les manifestant-e-s, nos reporters politistes (et cadets de la gendarmerie) Maxime Frabel et Victor Marciniszyn restituent ci-dessous l'atmosphère de l'après-midi parisienne, entre République et Nation:
Lorsque l’on quitte la douce chaleur du métro, ce samedi 20 novembre pour la froide place de la République, on se retrouve au milieu d’une foule réunie à l’appel de NousToutes. Le collectif organisait en effet une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles à l’égard des femmes. Curieux, nous nous sommes fondus dans le cortège où, loin de l’image des manifestations que l’on peut avoir, l’ambiance était festive. Une multitude de pancartes étaient fièrement brandies par les manifestants, au nombre de 50 000 selon le collectif et 18 000 selon la préfecture de police. Ces pancartes arboraient des slogans chocs, la plupart contre les violences sexistes et sexuelles, comme « Ras le Viol », un astucieux jeu de mots ; tandis qu’une partie des slogans était tour à tour anti-Zemmour, anti-transphobie ou purement provocateurs à l’image de « Dieue est une lesbienne noire ». Une chorégraphie de femmes habillées en ouvrières dénonçant le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles au travail a eu lieu avant le départ du cortège direction place de la Nation, à un peu plus de 3 kilomètres. La manifestation s’est déroulée en l’absence quasi-totale de policiers tandis qu’un incident a émaillé la fin de l’évènement : des féministes du collectif « Némésis » se sont jointes au cortège. Le collectif Némésis pointe du doigt l’incohérence de la majorité des féministes qui sont pour l’accueil de migrants qui seraient responsables d’une bonne partie des violences dont sont victimes les femmes en particulier dans l’espace public. Leur apparition n’a pas été au goût des manifestants, entrainant une rixe. Plus le cortège avançait le long du boulevard Voltaire, plus les façades des commerces étaient couvertes de graffitis, tantôt dénonçant la transphobie, le sexisme, l’homophobie, la xénophobie, le racisme, la liste est assez longue. Le défilé était scindé en plusieurs cortèges : un cortège d’handicapés, un composé de chrétiens progressistes et un autre de féministes antispécistes. N’importe quel manifestant a pu remarquer l’omniprésence de la CGT au sein du cortège : le syndicat avait mobilisé son service d’ordre, son matériel de sonorisation et tout un tas de drapeaux généreusement distribués. Puis au bout de trois heures de défilé ponctué de chorégraphies, de chants, le cortège arrive place de la Nation : la majorité des manifestants se disperse clôturant ainsi la troisième édition de la marche contre les violences sexistes et sexuelles.
Victor MARCINISZYN et Maxime FRABEL (P9)