Cent soixante-et-unième contribution PSP#Controverses: Nicolas Sarkozy avait pu déclarer le 6 juillet 2008, au début de son mandat présidentiel, qu'aujourd'hui, "quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit". Cette phrase, provocatrice tout en étant en fait susceptible d'être interprétée de diverses manières, semble témoigner à la fois de la pratique quasi coutumière, habituelle et culturelle de la grève, tout en raillant sa stérilité, son inefficacité et la lassitude française devant ce mode d'expression et de revendication. Au-delà, c'est bien entendu des syndicats et du syndicalisme qu'il s'agissait: peu représentatifs (le taux de syndiqués français est l'un des plus faibles d'Europe) et pourtant puissants et récurremment mobilisés (en témoignent les conflits autour des réformes de la SNCF et des retraites), les syndicats sont régulièrement donnés pour morts... bien vivants. Qu'en est-il réellement?
Mélanie FOURTANIER (Terminale 11 SID) rend ici compte de l'échange à distance sur ce sujet entre l'historien Laurent Frajerman, le sociologue Ivan Sainsaulieu, le politiste Guy Groux, l'avocat Jacques Barthélémy et l'économiste Gilbert Cette via quatre tribunes publiées par Le Monde les 8 janvier 2020 et 20 décembre 2019.
Les textes publiés dans cette rubrique s'inscrivent dans le cadre d'un travail pédagogique pluraliste en termes d'idées et sont dépourvus de toute orientation partisane